Piratatak / Diamoniak de Djeco

Pourquoi cette rubrique ?

Si vous avez déjà lu, via un autre article, cette introduction et des idées où trouver quelques matériels pour l’adaptation, vous pouvez directement passer au titre de niveau 2 suivant.

Étant une inconditionnelle des jeux de société, j’ai souhaité y initier mon fils très tôt. Maman non voyante alors que mon fils est voyant, je me suis bien sûr heurtée à l’éternel problème de l’adaptation des jeux.

Y consacrant un certain temps pour ne pas dire un temps certain, j’ai décidé de venir vous parler des possibilités d’adaptation (ou de la non possibilité d'adaptation) de certains jeux que j’ai acquis.
Il y a bien sûr plusieurs niveaux d’adaptation selon que la personne déficiente visuelle est un adulte, un enfant et si l’enfant est lecteur ou pas.

Depuis 2, 3 ans, j’ai littéralement craqué pour l’univers des jeux de cartes que proposent entre autres Nathan et Djeco. D’une part, ils sont intéressants, transportables de par leurs petites tailles et détail non négligeable, les cartes entrent toujours dans la boîte d’origine une fois le Braille inscrit dessus.

Pour l’adaptation Braille, les lettres ou mots peuvent directement être écrits à la Perkins sur la carte.

Pour ceux qui n’ont pas de Perkins :
Il existe des kits de 380 stickers alphabet + chiffres modèle IHT1 à l’AVH.
Le minimum est de 9 kits (360 stickers) pour un prix de 26 euros.
À demander auprès de l'imprimerie de l'AVH à Mme Karima Hamitouche-Saonit.
On peut la joindre à ce numéro : 01 87 67 97 45.
On ne trouve pas la référence sur la boutique de l'AVH.

Pour l’adaptation avec les gommettes en relief, vous pouvez en trouver par exemple ici accessijeux

Bons Jeux !

Piratatak Djeco

Présentation et règle du jeu

Jeu de cartes.

5-99 ans.

De 2 à 4 joueurs.

Contenu :
55 cartes : 24 cartes « bateau » (6 de chaque couleur), 20 cartes « pièce d’or », 8 cartes « pirate », 3 cartes « canon ».

But du jeu :
Être le premier à reconstituer le bateau de sa couleur.

Préparation du jeu :
Mélanger et poser les cartes, faces cachées, en pile au centre de la table.

Déroulement du jeu :
On joue dans le sens des aiguilles d’une montre. Le plus jeune joueur pioche une carte qu’il montre aux autres joueurs. Tout au long de la partie, les joueurs sont obligés de piocher au moins une fois (sauf lors de l’achat d’une carte) ; puis ils peuvent décider de continuer à piocher ou de passer la main…

Lors d’une pioche, 4 possibilités se présentent :

  • Le joueur pioche une carte « bateau » : si le joueur ne construit pas encore de bateau, il la pose devant lui et devra reconstituer le bateau de cette couleur piochée (sauf si un autre joueur construit déjà un bateau de cette couleur). Lors des prochains tours, toutes les cartes « bateau » de cette couleur lui permettront de reconstituer son bateau. Les cartes « bateau » des autres couleurs seront posées sur sa droite (il pourra s’en débarrasser ou se les faire acheter plus tard dans la partie). Après avoir pioché une carte « bateau », le joueur peut continuer à piocher.
  • Le joueur pioche une carte « canon » : il la pose sur sa droite et peut continuer à piocher.
  • Le joueur pioche une carte « pièce d’or » : il la pose sur sa droite et peut continuer à piocher.
  • PIRATATAK : Le joueur pioche une carte « pirate » : pas de chance ! Le joueur remet à côté de la pioche 3 cartes de son jeu (des pièces d’or, des parties de bateau d’autres joueurs ou du sien !) + la carte « pirate ». S’il lui reste moins de 3 cartes, il rend toutes celles qu’il lui reste. S’il possède une carte « canon », le joueur peut l’utiliser pour contrer le pirate en jetant à côté de la pioche la carte « pirate » + la carte « canon », et sans jeter 3 de ses cartes. Après avoir pioché une carte « pirate », le joueur ne peut plus piocher et passe la main.

Achat d’une carte
Les cartes « pièce d’or » permettent au joueur d’acheter à un adversaire une carte « bateau » pour compléter son propre bateau (3 cartes « pièce d’or » en échange d’une carte « bateau »).

  • Si le joueur décide d’acheter une carte « bateau », il ne pioche pas de carte lors de ce tour.
  • On ne peut acheter qu’une seule carte par tour. Le joueur adverse ne peut pas refuser de vendre une carte « bateau ».
  • Il n’est pas possible d’acheter une carte « bateau » qui ne soit pas de sa couleur.

Lorsque la pioche est épuisée, un joueur prend toutes les cartes, les mélange, et les repose pour constituer une nouvelle pioche.

Qui gagne ?
Le gagnant est le premier qui a réussi à former un bateau complet (6 cartes de la même couleur).

Attention. Petits éléments.

Un jeu de Grégory Kirszbaum et Alex Sanders.

ADAPTATION

Niveau d’adaptation : facile.

Adaptation en Braille :

Écrire directement sur les cartes les lettres « b » pour les bateaux bleus, « r » pour les bateaux rouges, « v » pour les bateaux verts, « j » pour les bateaux jaunes, « o » pour les pièces d’or, « c » pour les canons et « p » pour les pirates.

Et voilà ! Le tour est joué !

Adaptation avec des gommettes :

Utiliser des gommettes en relief - voir par exemple ici accessijeux - et choisir avec l’enfant une forme pour chaque type de carte.

Et voilà ! Le tour est joué !

Bons jeux !

Remarque :
Diamoniak se joue avec les mêmes règles mais cette fois-ci sur le thème château/fée/sorcière/diamant.

Les adaptations sont réalisées de manière identique que pour Piratatak.

Adaptation en Braille :

Écrire directement sur les cartes les lettres « v » pour les châteaux violets, « r » pour les châteaux roses, « j » pour les châteaux jaunes, « b » pour les châteaux bleus, « s » pour les sorcières, « f » pour les fées et « d » pour les diamants.